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Antoine de Saint-Exupéry

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Antoine de Saint-Exupéry

[ 1900-1944 ]

Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de Saint-Exupéry, né le 29 juin 1900 à Lyon et disparu en vol le 31 juillet 1944, était un écrivain, poète et aviateur français.

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Né en 1900 à Lyon dans une famille issue de la noblesse française , Antoine de Saint-Exupéry passe une enfance heureuse malgré la mort prématurée de son père. Élève peu brillant, il obtient cependant son baccalauréat en 1917 et après son échec à l'École navale, il s'oriente vers les beaux-arts et l'architecture. Devenu pilote lors de son service militaire en 1921, il est engagé en 1926 par la compagnie Latécoère (future Aéropostale) et transporte le courrier de Toulouse au Sénégal avant de rejoindre l'Amérique du sud en 1929. Parallèlement il publie en s'inspirant de ses expériences d'aviateur ses premiers romans : Courrier Sud en 1929 et surtout Vol de Nuit en 1931 qui rencontre un grand succès.

À partir de 1932, son employeur entre dans une période difficile aussi Saint-Exupéry se consacre-t-il à l’écriture et au journalisme. Il entreprend de grands reportages au Vietnam en 1934 , à Moscou en 1935, en Espagne en 1936... qui nourriront sa réflexion sur les valeurs humanistes qu'il développe dans Terre des hommes publié en 1939.

En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air et est affecté dans une escadrille de reconnaissance aérienne. À l'armistice, il quitte la France pour New York avec pour objectif de faire entrer les Américains dans la guerre et devient l'une des voix de la Résistance. Rêvant d'action, il rejoint enfin au printemps 1944, en Sardaigne puis en Corse, une unité chargée de reconnaissances photographiques en vue du débarquement en Provence. Il disparaît lors de sa mission du 31 juillet 1944. Son avion n'a été retrouvé qu'en 1998.

Son célèbre Le Petit Prince écrit à New York pendant la guerre est publié avec ses propres aquarelles en 1943 à New York et en 1945 en France. Le conte plein de charme et d'humanité devient très vite un immense succès mondial.


Biographie

Lorsque, au soir de son baptême de l'air, Antoine de Saint-Exupéry, alors âgé de douze ans, offrit à son professeur de français un poème aéronautique, peut-être pressentait-il la double orientation qu'allait prendre son destin. Cependant, les chemins qui l'y menèrent furent moins directs qu'on le pourrait supposer. De père limousin, provençal par sa mère, aristocrate des deux côtés, il naquit à Lyon, le troisième de six enfants. Orphelin de père dès ses quatre ans, il reçut une formation classique dans des instituts religieux. Tôt il manifesta une propension pour la mécanique où l'imagination a sa part. Élève irrégulier, paraît-il, tempérament indiscipliné, il fut néanmoins bachelier à dix-sept ans. Après avoir échoué au concours d'entrée à l'École navale, il tenta l'architecture pour retrouver volontairement l'avion lors de son service militaire (1921-1923).

Il y commet son premier exploit en s'emparant d'un appareil pour effectuer un vol solitaire qui faillit se terminer en catastrophe, mais révéla le sang-froid du pilote et cette maîtrise qui va chez lui de pair avec une sorte de témérité et presque un goût de l'aventure marginale. L'armée de l'air s'ouvre à lui ; il y renonce devant l'opposition de la famille de sa fiancée. Mais ni la bureaucratie ni la vente de camions pour les usines Saurer ne le consolent de l'avion qu'il rejoint chaque fois qu'il le peut. 1926 fut une année décisive : engagé à la société d'aviation Latécoère, il débute en octobre à Toulouse, sous la direction de Didier Daurat, le futur Rivière de Vol de nuit , le type même du chef, à la fois maître et entraîneur. Au début de la même année, il avait publié une nouvelle, L'Aviateur ; dorénavant, les écrits marqueront les jalons moins d'une carrière que d'une aventure, dont ils feront le point et dont ils seront le prolongement éthique et poétique.

Envoyé en 1927 comme chef de base à Cap Juby (Río de Oro), escale aussi dangereuse que vitale sur la ligne Casablanca-Dakar, Saint-Exupéry découvre à la fois l'action responsable, le désert et les Maures. Maintes fois, il sauva des aviateurs en panne ou captifs des dissidents. Le soir, il écrit Courrier Sud (1928). Dans ce récit, influencé sur le plan romanesque par la manière de Gide, le narrateur rapporte les confidences d'un pilote de l'Aéropostale qui, peu avant de s'écraser sur les sables, a connu la mort d'un amour.

Simple comme une épure, mais de chair et de sang, Vol de nuit (1931), dans sa sobriété toute classique, est peut-être l'œuvre la plus accomplie de Saint-Exupéry. Son héros, Rivière, autant qu'à Daurat se réfère à l'auteur, directeur depuis octobre 1929 de l'Aeroposta Argentina. Saint-Exupéry a donc éprouvé personnellement les résonances humaines du métier, des responsabilités et de l'exigence du chef à l'héroïque camaraderie de l'équipe, ainsi que cette part d'absolu enclose dans l'immédiat des décisions et des actes. Tel apparaît, lors de la mort de Fabien, le constat de Rivière devant le bonheur détruit de l'épouse : « Si la vie humaine n'a pas de prix, nous agissons toujours comme si quelque chose dépassait, en valeur, la vie humaine... Mais quoi ? »


1931, c'est le mariage avec Consuelo Suncin, le succès du prix Fémina, mais aussi les déboires de l'Aéropostale, le départ de Daurat et le début d'ennuis financiers. De son entrée à Air France en 1934 jusqu'à la veille de la guerre, Saint-Exupéry déploie une activité intense qui le promène d'un bout du monde à l'autre, d'inventions en expérimentations et d'exploits en accidents dont, en 1937, le cinquième depuis le début de sa carrière le force à une immobilité propice au travail littéraire.

En novembre 1942, un appel à l'union des Français lancé à la radio des États-Unis lui aliène nombre de compatriotes. Il brûle de reprendre le combat et, malgré son âge, obtient l'autorisation de missions. De la neuvième, une mission de reconnaissance sur ''''P38 Lightning'''' dans la région de Grenoble, il ne revint pas. Il disparait le 31 juillet 1944 avec 6.500 heures de vol à son actif.

Guerre de 1939-1945

En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air et est affecté dans une escadrille de reconnaissance aérienne. Le 23 mai 1940, il survole Arras alors que les panzers allemands envahissent la ville[5]. À l'armistice, il quitte la France pour New York avec pour objectif de faire entrer en guerre les Américains. Catalogué comme pétainiste par les uns, gaulliste par les autres, il a du mal à faire entendre sa voix ; en fait tout au début, comme l’immense majorité de Français, il était plutôt favorable à Vichy, qui lui semblait représenter la continuité de l'État, et était donc plutôt méfiant envers le général de Gaulle. De fait il a surtout essayé de réconcilier les factions opposées ; lors de son appel radiophonique du 29 novembre 1942 depuis New York, il lance : « Français, réconcilions-nous pour servir », mais il fut incompris, car il était trop tard et le temps était celui de l'affrontement général. Cependant, selon des archives américaines récemment ouvertes [6] il semblerait que les services secrets américains auraient envisagé l'hypothèse de le pousser en lieu et place du général de Gaulle.

Fin 1942, il séjourne au Canada dans la famille De Koninck, rue Sainte-Geneviève, dans le vieux Québec [7]. Mais il ne pense qu'à s'engager dans l'action, considérant, comme ce fut le cas avec l'Aéropostale, que seuls ceux qui participent aux événements sont légitimes pour en témoigner. En avril 1943, bien que considéré par les alliés comme un pilote incapable de piloter un avion de combat moderne, Antoine de Saint-Exupéry reprend du service actif dans l'aviation en Tunisie grâce à ses relations et aux pressions du commandement français. Relégué de la chasse, il effectue alors quelques missions de reconnaissance, mais est victime de plusieurs incidents, qui le font mettre « en réserve de commandement », étant donné son âge, son mauvais état de santé général, ses différents crashs précédents. Il séjourne alors en Algérie, au Maroc, puis en Algérie de nouveau, où il obtient au printemps 1944 l'autorisation du commandant en chef des forces aériennes en Méditerranée, le général américain Eaker, de rejoindre le prestigieux groupe 2/33 basé à Alghero, en Sardaigne. Il effectue plusieurs vols, émaillés de pannes et d'incidents. Le 17 juillet 1944, le 2/33 s'installe à Borgo, non loin de Bastia, en Corse. C'est de l'aéroport voisin de Poretta que Saint-Ex décolle aux commandes de son F-5B-1-LO, version photo du bimoteur P-38 Lightning, le 31 juillet 1944 à 8 h 25 du matin, pour une mission de cartographie (cap sur la vallée du Rhône, cap sur Annecy et retour par la Provence) : des reconnaissances photographiques afin de tracer des cartes précises du pays, fort utiles au tout prochain débarquement en Provence (prévu pour le 15 août 1944). Il est seul à bord, son avion n'est pas armé et emporte avec lui du carburant pour six heures de vol. À 8 h 30, est signalé le dernier écho radar. Son avion se serait écrasé à quelques encablures des côtes de la Provence. Il est alors impossible d'effectuer des recherches sur le terrain en temps de guerre, "Saint-Ex" est officiellement porté disparu. Sa mémoire est célébrée solennellement à Strasbourg le 31 juillet 1945 et en 1948, il est reconnu « Mort pour la France ».

Le mystère de sa mort

Le 12 mars 1950 au Journal officiel, le commandant Antoine de Saint Exupéry est cité à l'ordre de l'armée aérienne à titre posthume, pour avoir « prouvé, en 1940 comme en 1943, sa passion de servir et sa foi en le destin de la patrie », et « trouvé une mort glorieuse, le 31 juillet 1944, au retour d'une mission de reconnaissance lointaine sur son pays occupé par l'ennemi ».

Si la mort ne faisait désormais plus de doute, restait à en élucider les circonstances. En 1950, un pasteur d'Aix-la-Chapelle, ancien officier de renseignements dans la Luftwaffe, témoignera avoir appris, le 31 juillet 1944, qu'un P-38 Lightning avait été abattu en Méditerranée par un Focke-Wulf allemand. Puis, en 1972, surgit le témoignage (posthume) d'un jeune officier allemand, l'aspirant Robert Heichele, qui aurait fait feu sur le Lightning depuis son appareil (un Focke Wulf 190), vers midi, au-dessus de Castellane. Mais Heichele a été à son tour abattu en août 1944. Un autre témoignage surgit tardivement (dans les années 1990), à propos d'une habitante de Carqueiranne qui aurait vu, le jour fatidique, le Lightning se faire abattre. La mer aurait ensuite rejeté le corps d'un soldat sur la plage, lequel a été enterré anonymement dans le cimetière de la commune. Était-ce Saint-Exupéry ? Pour le savoir, il faudrait exhumer le corps, procéder à des comparaisons avec l'ADN des membres de sa famille, lesquels s'y montrent opposés. Chaque fois, ces « révélations » relancèrent l'intérêt aussi bien des spécialistes que du grand public, pour le « mystère Saint-Ex ». Il y eut même un passionné alsacien qui tenta de prouver que l'écrivain aviateur n'avait pas disparu en Méditerranée, mais que son appareil s'était écrasé dans les Alpes. Enfin, en 2000, des morceaux de son appareil, le train d'atterrissage, un morceau d'hélice, des éléments de carlingue et surtout du châssis, sont retrouvés en Méditerranée au large de Marseille. Le 7 septembre 1998, un pêcheur avait déjà trouvé sa gourmette dans son chalut, près de l'île de Riou (Marseille). Remontés à la surface en septembre 2003, ils sont formellement identifiés le 7 avril 2004 grâce à son numéro de série. Les restes du Lightning sont exposés au Musée de l'air et de l'espace du Bourget, dans un espace consacré à l'écrivain aviateur.

Mais rien ne permet de donner une conclusion définitive sur les circonstances de sa mort, malgré la simulation informatique de l’accident – à partir des pièces déformées – qui montre un piqué, presque à la verticale et à grande vitesse, dans l’eau... Fut-elle la conséquence d'une énième panne technique, d'un malaise du pilote ? Certains avancèrent même, au grand scandale de ses proches, l'hypothèse du suicide d'un Saint-Exupéry diminué physiquement (il ne peut pas fermer seul la verrière de son appareil ), désespéré par le monde qu'il voyait s'annoncer, thèse confortée par certains de ses derniers écrits, au ton franchement pessimiste, par exemple les dernières lignes d’une lettre adressée à Pierre Dalloz, écrite la veille de sa mort: « Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier. »

En mars 2008, un ancien pilote de la Luftwaffe, sur Messerschmitt Bf 109, Horst Rippert (né en 1922), affirme dans le journal La Provence avoir abattu un avion de type P-38 lightning le 31 juillet 1944 dans la zone où Saint-Exupéry se trouvait[8]. En mission pour retrouver un avion ennemi qui survolait la région d'Annecy, Horst Rippert tourne plusieurs minutes au-dessus de la Méditerranée sans rien repérer. Soudain, un avion allié le croise 3000 mètres au-dessous de lui [9]. Horst Rippert tire et touche. L'avion s'enflamme et tombe à pic dans la Méditerranée. Saint-Exupéry est porté disparu ce jour-là donnant lieu au mystère sur sa disparition. « Si j'avais su que c'était Saint-Exupéry, l'un de mes auteurs préférés, je ne l'aurais pas abattu », a déclaré Horst Rippert[10].Thèse cependant mise à mal par bien des incohérences[11]. Après la guerre Horst Rippert, frère d'Ivan Rebroff (décédé en février 2008 soit peu avant cette révélation), se reconvertit dans le journalisme et dirige le service des sports de la ZDF.

Son œuvre

Si elle n'est pas tout à fait autobiographique, son œuvre est largement inspirée de sa vie de pilote aéropostal, excepté pour Le Petit Prince (1943) — sans doute son succès le plus populaire (il s'est vendu depuis à plus de 80 millions d'exemplaires dans le monde) — qui est plutôt un conte poétique et philosophique.

Il en écrivit d'autres, toutes aussi connues. On pourrait citer Courrier Sud (1929), Vol de nuit (1931), Terre des hommes (1939), Pilote de guerre (1942), Lettre à un otage (1944), Écrits de guerre (rassemblés en 1982), et Citadelle (posthume, 1948). Tous ses romans racontaient l'histoire de ses voyages en les rendant fiction et en créant de la fantaisie.

L'Aviateur

Publié en 1926. Le premier texte édité de Saint Exupéry, fragment semble-t-il d'un ensemble plus vaste, et qui servira de matériau pour Courrier sud.

Courrier sud

Publié en 1929. À travers le personnage de "Jacques Bernis", Saint-Ex raconte sa propre vie et ses propres émotions de pilote. Louise de Vilmorin est campée dans le personnage de "Geneviève".

Vol de nuit

Publié en décembre 1931. Cette œuvre qui atteint au dépouillement de la tragédie, est préfacée par son ami André Gide, valut le prix Femina à Antoine de Saint Exupéry et le consacra comme homme de lettres. Cet ouvrage fut un immense succès et a connu de multiples traductions. Son adaptation cinématographique fut même vendue à Hollywood.
Le personnage principal, "Rivière", est inspiré par son chef Didier Daurat. Il donne vie à un chef qui sait pousser ses hommes au bout d'eux-mêmes pour la réalisation de leur mission : le courrier doit passer à tout prix, la mission dépasse en valeur la vie humaine. Les valeurs que le roman véhicule sont : primauté de la mission, importance du devoir et responsabilité de la tâche à accomplir jusqu'au sacrifice.

Terre des hommes

Publié en décembre 1939. Il obtient le Grand prix du roman de l'Académie française.
C'est une suite de récits, de témoignages et de méditations à partir de la somme d'expériences, d'émotions et de souvenirs qu'il a accumulé lors de ses nombreux voyages. C'est aussi un hommage à l'amitié et à ses amis Mermoz et Guillaumet et plus largement une vision romantique sur la noblesse de l'humanisme.


Pilote de guerre


Publié en 1942.


Lettre à un otage

Publié en 1944.


Le Petit Prince


Publié en 1943 à New York (en 1945 en France), écrit à Eaton's Neck (Northport, USA). Pour des raisons techniques, les « aquarelles de l'auteur » reproduites dans les versions françaises qui ont suivi n'étaient que des retramages de l'édition américaine, ce qui induisait une perte de qualité sensible. De plus, certains dessins avaient été modifiés de façon mineure. L'édition Folio parue récemment a été apparemment la première à fournir des illustrations conformes à l'édition originale, de bien meilleure qualité technique et artistique en dépit d'un format plus réduit (les techniques d'impression ayant elles aussi fait des progrès depuis 1943).


Citadelle

Publié en 1948. Commencée en 1936, cette œuvre ne fut pas achevée par Saint Exupéry. Publiée dans une première version en 1948 à partir d'un texte dactylographié, elle ne comportait pas l'intégralité de la pensée de l'auteur. La totalité des manuscrits fut mise à la disposition des éditeurs en 1958 et permit de mieux épouser ses intentions.
«Citadelle n'est pas une œuvre achevée. Dans la pensée de l'auteur elle devait être élaguée et remaniée selon un plan rigoureux qui, dans l'état actuel, se reconstitue difficilement. L'auteur a souvent repris les mêmes thèmes, soit pour les exprimer avec plus de précision, soit pour les éclairer d'une de ses images dont il a le secret» (Simone de Saint Exupéry).


Lettres de jeunesse (1923-1931)

Publié en 1953. Nouvelle édition en 1976 sous le titre "Lettres de jeunesse à l'amie inventée".


Carnets

Publié en 1953. Édition intégrale en 1975. Ensemble de notes tenu de 1935 à 1940 sur un agenda et cinq carnets. Très éclectique, il reflète les intérêts et curiosités de l'écrivain pour les sciences, la religion, la littérature et donne lieu à des réflexions et à des aphorismes pertinents.


Lettres à sa mère

Publié en 1955. Recueil de la correspondance de Saint Exupéry avec sa mère couvrant la période 1910 - 1944.


Écrits de guerre (1939-1944)


Publié en 1982. Ce recueil posthume est préfacé par Raymond Aron.


Manon, danseuse

Publié en 2007. Court roman achevé en 1925. C'est l'histoire d'amour entre une « poule », Manon, et un homme de quarante ans « grave », triste, qui cherche un sens à sa vie. Dès leur rencontre, se noue entre eux une relation amoureuse, l'homme protégeant tendrement sa « pauvre petite fille », qu'il croit danseuse. Ils font l'amour sans passion. Partent en voyage en voiture. Mais il apprend un jour par trois de ses clients que Manon est en fait une prostituée. Ils rompent puis se revoient. Manon se jette sous les roues d'un camion et manque mourir. Elle restera boiteuse.


Écrits de circonstances

« La Paix ou la guerre » (1938 pour Paris-Soir)
« Moscou » (1935 pour Paris-Soir)
« L'Espagne ensanglantée » (août 1936 pour L'Intransigeant)
« Le Vol brisé. Prison de sable » (janvier-février 1936 pour L'Intransigeant)
« Madrid » (juillet 1937 pour Paris-Soir)


Cinéma

Scénario original pour Anne-Marie, film français réalisé par Raymond Bernard, sorti en 1936.

Citations de [Antoine de Saint-Exupéry]


Le véritable enseignement n'est point de te parler mais de te conduire.

La raison d'aimer, c'est l'amour.

Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.

Ce qui importe, ce n'est pas d'arriver, mais d'aller vers.

Quand tu donnes tu perçois plus que tu ne donnes, car tu n'étais rien et tu deviens.

J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence...

Ce qui embellit le désert c'est qu'il cache un puits quelque part.

Ce n'est point donner que de perdre.

Ce n'est point être libre que de n'être pas

Tu ne luttes point contre la mort en ensevelissant les cadavres.
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Sur le net


Terre des Hommes (1939)


Lettre à un otage (1943)


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Le Petit Prince (1943)
Site Le Petit Prince


Lettres de jeunesse, 1923-1931 (posthume, 1953)

Les mouvements littéraires: La Préciosité [ 2]

La Préciosité [ 2]

L'adjectif « précieux » vient du latin « pretosius » signifiant « qui a du prix ». Une chose précieuse est donc communément une chose de grande valeur ou d'une haute importance (ex. : mon temps est précieux). A partir du 17ème siècle, ce terme à connotation positive va prendre une acception complémentaire ambivalente. Il sera alors, en fonction du contexte, synonyme de raffinement ou, dans sa nuance la plus péjorative, de ridicule.

La préciosité désigne l'ensemble des caractères propres au mouvement précieux qui naîtra en France dans la première moitié du 17ème siècle et connaîtra son apogée entre 1650 et 1660. Elle envahira simultanément les sphères sociales, morales et littéraires.


LA PRÉCIOSITÉ DANS LA SPHÈRE SOCIALE FRANÇAISE


Un mouvement à dimension européenne

Il serait faux de croire que la préciosité fût un mouvement franco-français. Entre la fin du 16ème siècle et le milieu du 17ème siècle, les Cours des plus grandes nations européennes seront envahies par ce style nouveau qui prendra des appellations différentes selon les pays. En Angleterre, l'euphuisme précèdera le gongorisme espagnol, tandis qu'en Italie éclora le marinisme.

En France, au début du 17ème siècle, courtisans et femmes du monde se plaignent de ce que les moeurs à la Cour soient devenues vulgaires. Le mouvement précieux naîtra donc en réaction avec le manque de raffinement de la Cour d'Henri IV et la nostalgie des fastes passés. Dès 1600, les courtisans cherchent à se distinguer en adoptant des manières qu'ils jugent délicates, en prônant la subtilité de l'expression et le raffinement des sentiments. Hommes de lettres, dames de cour et gentilshommes commencent alors à se retrouver régulièrement dans des hôtels aristocratiques, où ils se piquent de poésie précieuse et de discussions littéraires. Ces salons, de plus en plus actifs et nombreux, seront caractéristiques du mouvement précieux. L'activité de ces cercles mondains accusera un ralentissement notable après l'assassinat d'Henri IV et les troubles de la Régence ; puis elle prendra un souffle nouveau avec l'arrivée de Richelieu au pouvoir.

L'hôtel de Rambouillet : la référence des salons mondains

De nombreux cercles aristocratiques fleurirent à cette époque. Parmi les plus connus, citons ceux de Madame de Scarron (la future Madame de Maintenon), de Mademoiselle de Montpensier, de Madame de Sablé, de Madame de Sully et bien sûr celui, très prisé, de Mademoiselle de Scudéry. Aucun pourtant ne rivalisera avec la renommée atteinte par l'Hôtel de Rambouillet, salon mondain qui reçut nombre d'hôtes de marque. Ce phare aristocratique et littéraire, qui vit passer entre 1620 et 1665, Richelieu, la princesse de Conti, le chevalier Marin, le duc de la Rochefoucauld, Pierre Corneille, Voiture, le futur Grand Condé, Madame de Sévigné et La Fayette, fût tenu par Madame de Rambouillet. La santé fragile de cette marquise d'origine italienne ne lui permettant pas de fréquenter la Cour, elle décida de faire de son hôtel un pôle d'attraction culturel qu'elle voulait à l'image de sa brillante jeunesse passée à la Cour d'Italie. Sa beauté, sa vertu et sa grande culture exempte de pédanterie lui valurent d'être surnommée par Malherbe « l'incomparable Arthénice » (Arthénice étant l'anagramme de son prénom Catherine). La vie du salon fût très animée et joyeuse, émaillée de plaisanteries, de farces soigneusement organisées, de jeux de société, d'intermèdes musicaux et de divertissements littéraires. L'écrivain Voiture prit une part très active à cette effervescence.

La vie des cercles aristocratiques

Les salons sont dédiés à l'amusement et aux plaisirs intellectuels et artistiques. La meilleure société s'y retrouve autour de jeux de société courtois ; des bals masqués y sont donnés ; des escapades champêtres s'organisent aux beaux jours ; la chanson est mise à l'honneur. La variété des divertissements littéraires témoigne de l'imagination des participants. Aussitôt écrits, les textes sont mis en musique puis chantés devant l'assemblée. On se baptise l'un l'autre de noms romanesques ; on s'affronte lors de tournois poétiques ; on prend partie avec ardeur dans des querelles littéraires, syntaxiques et grammaticales ; on rédige des recueils collectifs ; on s'exerce à la calligraphie ; on commente des oeuvres littéraires ; on lit publiquement des romans fleuves. Enfin, l'art de la conversation est sans doute le plus célébré. Des débats psychologiques et philosophiques autour du thème de l'amour se succèdent


LA PRÉCIOSITÉ DANS LA SPHÈRE MORALE

Un besoin d'élévation

La préciosité répond à un besoin d'élévation morale, un désir de grandeur. Ce mouvement se réfère aux valeurs héroïques et courtoises. Née en réaction à la vulgarité ambiante, la préciosité illustre les racines sémantiques du terme précieux : elle se définit comme une détermination à donner de la valeur à sa personne et à sa vie. Elle suppose au-delà de cette volonté, un effort pour s'élever au-dessus du commun des mortels et s'en distinguer au quotidien par son comportement, ses activités, son langage et ses sentiments.

Une réforme du langage

La préciosité va s'exprimer plus dans la forme que dans le fond. Les Précieux, toujours dans un souci de distinction, vont créer un jargon qui exprime leur goût pour la recherche et le raffinement. Les périphrases sont à l'honneur. Les objets les plus ordinaires se retrouvent évoqués par des circonvolutions linguistiques surprenantes. Un simple fauteuil devient une « commodité de la conversation ». Les démonstrations de politesse sont toujours excessives en nombre et en formulation. Néologismes, surnoms et discussions courtoises sont à la mode. Car le Précieux est avant tout un mondain qui pratique la littérature pour son plaisir, sans en faire profession.

Les Précieux ridicules

En mettant en avant la forme plus que le fond et en pratiquant les exagérations linguistiques, le Précieux se place sur le fil du rasoir, entre le bon goût et le ridicule. Plus il s'éloigne du naturel et de la spontanéité, plus il tombe dans l'affectation et le grotesque. Molière dans son oeuvre « Les précieuses ridicules » a fort bien raillé et dépeint les travers de ces extravagances de langage, de manières et d'habits.


LA PRÉCIOSITÉ DANS LA SPHÈRE LITTÉRAIRE

L'amour chaste, thème central

La littérature précieuse se veut l'héritière de la littérature courtoise. Son thème principal est l'amour, envisagé sous son aspect courtois et platonique. Les personnages des oeuvres précieuses rivalisent de chaste galanterie. Ils parcourent la Carte du Pays de Tendre, établie en 1654 dans Clélie par l'héroïne de Mademoiselle de Scudéry. Cette conception allégorique de l'amour connut un grand succès parmi les Précieux. Elle introduit un point de vue psychologique des règles du jeu amoureux.

Les genres de la littérature précieuse

-Le roman

Amour courtois et héroïsme sont au coeur des deux genres de romans précieux :


Le roman héroïque, conte les exploits de personnages historiques mus par l'amour confrontés à une suite d'événements de caractère héroïque. Leurs aventures romanesques et héroïques sont décrites dans des romans fleuves qui comportent plusieurs tomes, tel Le Grand Cyrus de Mlle de Scudéry qui en compte dix.

Le roman pastoral, représenté par l'Astrée d'Honoré d'Urfé. Ce genre met en scène nobles bergers et gentes bergères dont l'activité essentielle consiste à nouer des intrigues amoureuses chastes. L'Amour, d'abord contrarié, finit toujours par triompher.

-La poésie

La poésie précieuse se définit essentiellement par son art expressif particulier, sa technique poétique. On peut toutefois distinguer trois sous-genres apparentés pratiqués dans les salons :

La poésie galante regroupe le rondeau médiéval, l'épigramme, le madrigal et le blason. Sa fonction principale est de complimenter, de célébrer les qualités physiques et morales d'une dame.

La poésie ingénieuse : On y recense la glose, l'énigme, l'anagramme, le bout-rimé. Cet exercice de style sert surtout à illustrer et à mettre en avant l'ingéniosité, la subtilité et le talent de son auteur.

La poésie psychologique concerne les portraits, les allégories et les métamorphoses. La dame est décrite au travers d'une chose ou d'un personnage censé la représenter.

-Le genre épistolaire

Composé de lettres éloquentes et de badines, il est représenté par Mme de Sévigné et Vincent Voiture.

Le style précieux

La littérature précieuse se caractérise par l'emploi d'un vocabulaire spécifique et le recours systématique à certaines figures de style destinées à marquer l'originalité de leurs auteurs. Trois mots d'ordre président ce courant littéraire : détournement, abstraction et exagération.

Elle fait notamment grand usage de :

Néologismes : c'est à cette époque que naquirent les mots « anonyme », « enthousiasmer », « féliciter », « hardi », « incontestable »...
Métaphores et périphrases : certaines ont subsisté jusqu'à nos jours (« les miroirs de l'âme » pour les yeux) ; d'autres ne sont heureusement plus usitées (« l'ameublement de la bouche » pour les dents !)
Hyperboles et autres figures exagératives (superlatifs, oxymores, etc.)

A contrario, elle se refuse à employer des termes par trop réalistes ou qui évoquent des réalités « vulgaires » : cadavre, vomir, balayer, vieillir... Le balai devient alors « l'instrument de la propreté ».
Les termes techniques, à cause de leur insupportable trivialité, sont également bannis du vocabulaire précieux.

>>>>>> La Préciosité [ 1]

samedi

François COPPEE

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François COPPEE,
le poète des humbles

(1842 - 1908)

Biographie

François Édouard Joachim Coppée (né à Paris au 2, rue de l'Abbé Grégoire, le 26 janvier 1842, décédé à Paris au 12, rue Oudinot le 23 mai 1908) est un poète et écrivain français, proche du Parnasse, dramaturge et romancier français qui, dans des œuvres comme le Cahier rouge, décrivit la beauté des villes et la grandeur des humbles.


Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète du souvenir d'une première rencontre amoureuse (« Septembre, au ciel léger »), de la nostalgie d'une autre existence (« Je suis un pâle enfant du vieux Paris ») ou de la beauté du crépuscule (« Le crépuscule est triste et doux ») il rencontra un grand succès populaire avant de tomber dans l'oubli.

Il naquit à Paris. Son père était un fonctionnaire et il eut une mère très attentive. Après être passé par le Lycée Saint-Louis il devint un employé de bureau au ministère de guerre et s'attira bientôt les faveurs du public comme poète de l'école parnassienne. Ses premiers vers imprimés datent de 1864. Ils furent réédités avec d'autres en 1866 sous la forme d’un recueil (Le Reliquaire), suivi (1867) par Intimités et Poèmes modernes (1867-1869). En 1869 sa première pièce, Le Passant, fut reçue avec un grand succès au théâtre de l’Odéon et par la suite Fais ce que dois (1871) et Les Bijoux de la délivrance (1872), courts drames en vers inspirés par la guerre, furent chaleureusement applaudis.

Après avoir occupé un emploi à la bibliothèque du Sénat, Coppée fut choisi en 1878 comme archiviste de la Comédie Française, poste qu'il garda jusqu'en 1884. Cette année-là son élection à l'Académie française l’amena à se retirer de toutes les charges publiques. Il continua à publier des volumes de poésie à peu de temps d’intervalle fréquent, parmi eux Les Humbles (1872), Le Cahier rouge (1874), Olivier (1875), L'Exilée (1876), Contes en vers etc. (1881), Poèmes et récits (1886), Arrière-saison (1887), Paroles sincères (1890).

Dans ses dernières années il produisit moins de poésie, mais publia encore deux volumes, Dans la prière et la lutte et Vers français. Il avait acquis la réputation d’être le poète des humbles. Outre les pièces mentionnées ci-dessus, deux autres écrites dans la collaboration avec Armand d'Artois et quelques petites pièces d'importance mineure, Coppée écrivit Madame de Maintenon (1881), Severo Torelli (1883), Les Jacobites (1885) et d'autres drames sérieux en vers, dont Pour la couronne (1895), qui fut traduit en anglais (For the Crown) par John Davidson et représenté au Lyceum Theatre en 1896.

La représentation d'un bref épisode de la Commune, Le Pater, fut interdite par le gouvernement (1889). Le premier récit en prose de Coppée, Une Idylle pendant le siège, parut en 1875. Il fut suivi par différents volumes de nouvelles, par Toute une jeunesse (1890) où il essayait de reproduire les sentiments, sinon les souhaits réels, de la jeunesse de l'auteur, Les Vrais Riches (1892), Le Coupable (1896), etc. Il fut fait officier de la Légion d'Honneur en 1888.

La réimpression d’une série d'articles brefs sur des sujets divers, intitulée Mon franc-parler, parut de 1893 à 1896 ; en 1898 vint La Bonne Souffrance, le résultat de son retour à l'Église catholique, qui lui valut une grande popularité. La cause immédiate de son retour à la foi fut une grave maladie qui le fit deux fois approcher de la mort. Jusqu’alors il avait manifesté peu d'intérêt pour les affaires publiques, mais il rejoignit la section la plus exaltée du mouvement nationaliste, en même temps qu’il continuait à mépriser le système de la démocratie. Il prit une part importante aux attaques contre l’accusé dans l'affaire Dreyfus et fut un des créateurs de la fameuse Ligue de la Patrie Française fondée par Jules Lemaître et sa maîtresse, Madame de Loynes.

En vers et en prose Coppée s’appliqua à exprimer l'émotion humaine de la façon la plus simple : le patriotisme instinctif, la joie d’un nouvel amour et la pitié envers les pauvres, traitant chacun de ces sujets avec sympathie et pénétration. La poésie lyrique et idyllique, grâce à laquelle on continuera à se souvenir de lui, est animée par un charme musical et à quelques occasions, comme La Bénédiction et La Grève des forgerons, montre par moments un puissant pouvoir d'expression.

Jugements divers

Son premier recueil, Le Reliquaire (1866), l'avait placé au sein du mouvement poétique du Parnasse. Mais dès ses Intimités (1868), il s'en était détourné pour se tourner vers une poésie du quotidien, utilisant des mots de tous les jours, mais dans une prosodie classique, sans échapper au prosaïsme et au conformisme. On raconte qu'Anatole France, voyant sur une couronne mortuaire l'inscription : « Offert par les joueurs de boules de Neuilly » aurait murmuré : « Tiens ! Un vers de Coppée ».

Les « poètes maudits » de son temps (Verlaine, Rimbaud, Charles Cros…), aimaient à pasticher ses dizains. De son côté il avait commenté ainsi le sonnet des Voyelles :

Rimbaud, fumiste réussi,
Dans un sonnet que je déplore,
Veut que les lettres O, E, I
Forment le drapeau tricolore.

En vain le décadent pérore,
Il faut sans «mais», ni «car», ni «si»
Un style clair comme l'aurore :
Les vieux Parnassiens sont ainsi.


En mai 1874, dans son Avertissement de la Première Édition du Cahier Rouge, il astreint cette tâche au poète:

« Selon nous, le poète n'a plus à s'occuper de ce qu'il a déjà accompli, mais seulement de ce qu'il se propose de faire encore. C'est vers la perfection qu'il rêve, et non vers le succès qu'il constate, que doivent tendre ses progrès; et, pour notre compte personnel, quand une fois nous avons donné notre livre à l'impression, nous n'en prenons pas plus souci que les arbres printaniers, que nous voyons de notre fenêtre, ne s'inquiètent de leurs feuilles mortes du dernier automne ».

Œuvres

1866 Le Reliquaire
1868 Les Intimités
1869 Poèmes modernes
1869 L’Angélus
1869 La Bénédiction
1869 Le Passant
1869 La grève des forgerons
1870 Poésies (1864-1869)
1870 Deux douleurs
1871 Lettre d’un mobile breton
1871 Fais ce que dois
1871 L’Abandonnée
1872 Les Humbles
1872 Les bijoux de la délivrance
1872 Le Rendez-Vous
1872 Théâtre 1869-1872
1873 Le petit marquis (en collaboration avec A. d’Artois)
1874 Le cahier rouge
1875 Prologue d’ouverture pour les matinées littéraires et musicales de la Gaîté
1875 Poésies (1869-1874)
1875 Olivier
1875 Une idylle pendant le siège
1876 Les Mois
1876 Le luthier de Crémone
1877 L’Éxilée
1878 La guerre de Cent Ans (en collaboration avec A. d’Artois)
1878 Le Naufragé
1878 Jeunes filles
1878 Les Récits et les Élégies
1878 Récits épiques
1879 Poésies (1874-1878)
1880 L’asile de nuit
1880 Le Trésor
1880 La Korrigane
1880 La marchande de journaux
1880 L’Épave
1880 La bataille d’Hernani
1881 Madame de Maintenon
1881 L’Homme et la Fortune
1881 Bleuette, conte en vers
1882 Contes en prose
1882 Théâtre (1872-1878) et Théâtre (1878-1881)
1883 Severo Torelli
1883 Vingt contes nouveaux
1883 Pour le drapeau
1883 Aux bourgeois d’Amsterdam
1885 Contes et récits en prose
1885 Les Jacobites
1886 Théâtre (1881-1886)
1886 La Nourrice
1886 La tête de la Sultane
1886 Le roman de Jeanne
1886 Maître Ambros
1886 L’amiral Courbet
1887 Poésies (1878-1886)
1887 Arrière-saison
1887 Feuilles volantes
1888 Contes rapides
1889 Henriette
1890 Toute une jeunesse
1890 Le Pater
1890 Les paroles sincères
1891 Poésies (1886-1890)
1892 Les vrais riches
1892 Rivales
1893 Longues et brèves
1893 Mon franc-parler, 2 vol.
1894 Contes tout simples
1895 Pour la Couronne
1895 La Caissière
1896 Le Coupable
1898 La bonne souffrance
1900 Au président Krüger qui va traverser la France
1901 Un duel au sabre
1901 Le Christ hors la loi
1906 Des vers français

Poésie

Le Reliquaire (1866)
Les Intimités (1868)
Poèmes divers (1869)
Poèmes modernes (1869) (dont L'Angélus, Le Père et La Grève des forgerons)
Les Humbles (1872)
Les Humbles (dont La Nourrice et Émigrants)
Écrit pendant le siège
Quatre sonnets
Promenades et intérieurs
Plus de sang !
Le Cahier rouge (1874)
Olivier (1876)
Les Récits et les Élégies (1878) (dont L'Exilée) Voir le document en ligne : Europeana ; Europeana
Le Naufragé (1878)
Contes en vers et poésies diverses (1880) (dont L'enfant de la balle et La Marchande de journaux)
Arrière-Saison (1887)
Les Paroles sincères (1891)
Dans la prière et dans la lutte (1901)
De pièces et de morceaux
Des Vers français (1906)
Sonnets intimes et poèmes inédits, Vers d'amour et de tendresse (posthume, 1927)

Théâtre

Le Passant, comédie en un acte, en vers (1869)
Deux douleurs, drame en un acte, en vers (1870)
Fais ce que dois, épisode dramatique (1871)
Les Bijoux de la délivrance, scène en vers (1872)
L'Abandonnée (1871)
Le Rendez-vous (1872)
La Guerre de cent ans
Le Luthier de Crémone, comédie en un acte, en vers (1876)
Le Trésor (1879)
La Korrigane (1880)
Madame de Maintenon, drame en cinq actes avec un prologue, en vers (1881)
Severo Torelli, drame en cinq actes, en vers (1883)
Les Jacobites, drame en cinq actes, en vers (1885)
Le Pater (1889)
Pour la couronne, drame en cinq actes, en vers (1895)

Romans, contes et nouvelles

Une Idylle pendant le siège (1874). Édition critique de Than-Van Ton That : 2005.
Contes en prose (1882)
Vingt Contes nouveaux (1883)
Le banc, idylle parisienne (1887)
Contes rapides (1888)
Henriette (1889)
Toute une jeunesse (1890)
Les Vrais Riches (1892)
Rivales (1893)
Longues et brèves (1893)
Contes tout simples (1894)
Le Coupable (1896)
La Bonne Souffrance(1898)
Contes pour les jours de fête (1903)

Articles & divers

Mon franc-parler
L'Homme-affiche (1891)
Souvenirs d'un Parisien
La Bataille d'Hernani
La Maison de Molière

Source : Wikipedia
Site francois coppee

vendredi

ÉTOILES FILANTES de (François Coppée

Dans les nuits d'automne, errant par la ville,
Je regarde au ciel avec mon désir,
Car si, dans le temps qu'une étoile file,
On forme un souhait, il doit s'accomplir.

Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes :
Quand un astre tombe, alors, plein d'émoi,
Je fais de grands voeux afin que tu m'aimes
Et qu'en ton exil tu penses à moi.

A cette chimère, hélas ! je veux croire,
N'ayant que cela pour me consoler.
Mais voici l'hiver, la nuit devient noire,
Et je ne vois plus d'étoiles filer.

François COPPEE..1842/19O8.

jeudi

Stéphane Mallarmé



Apparition


La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles.
—C’était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
s’enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d’un Rêve au coeur qui l’a cueilli.
J’errais donc, l’œil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m’es en riant apparue
Et j’ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d’enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d’étoiles parfumées.

Site sur mallarme
Les oeuvres de Mallarmé



Liste des poèmes deStéphane Mallarmé [1]

Liste des poèmes deStéphane Mallarmé [2]